La vie de Marie ( ch.32)

Publié le par Milène se déchaîne

                                          CHAPITRE 32

 

 

- Tu me menaces ?

- Non, je te réclame ce que tu me dois et tu as plutôt intérêt à te dépêcher sinon…

- Sinon quoi ?

Catherine choisit ce moment pour débarquer avec son verre de vin.

J’en profitai pour me dégager, furieuse.

- Je reprendrais bien une petite coupe de champagne Catherine ! Reprenons nos petits bavardages pendant que Pierrick s’occupe de nos petites affaires… Savez vous que Pierrick a trouvé une véritable perle pour me remplacer Catherine ?

Je me tournai vers lui les yeux brillants de colère

- Dis lui Pierrick ! Franchement ce garçon est très prometteur ! Pour un jeune il est très sérieux, il ne compte pas ses heures, ça c’est sûr…

Catherine regardait de plus en plus bizarrement Pierrick qui blanchissait au point d’atteindre la couleur exacte de son canapé à 20 000 euros.

- Eh bien chéri, peut-être pourras-tu déléguer un peu plus dorénavant… et puis peut-être que les enfants et moi nous pourrons profiter un peu plus de toi cette année…

Je sautai sur l’occasion, elle était trop belle.

- Pensez vous ma pauvre ! Pierrick est si attaché à son travail que même les jours fériés, il ne peut s’empêcher de venir travailler ! Tenez, au 15 août par exemple…

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que Pierrick vola littéralement jusqu’à la commode design de l’entrée et revint avec le chéquier.

- Catherine, cesse un peu tes bavardages insipides, tu ennuies nos invités et puis ils sont pressés !

 

Cinq minutes plus tard, nous étions dehors dans la rue en train de courir sous la pluie comme des gamins. J’avais mon chèque de 20 000 euros à la main, ivre de joie. J’étais fière. Enfin j’avais osé me rebeller, exiger, menacer. Si Narcissia m’avait vue !

Il pleuvait à verse mais je ne sentais rien, je ne voyais rien, je sentais juste un drôle de phénomène m’envahir par à coups violents, un drôle de sentiment qu’on appelle la liberté ; j’étais euphorique…

Stanislas me stoppa au milieu de la rue et me regarda en riant.

- Tu verrais la tête que t’as ! T’as les cheveux tout raplaplas et le maquillage qui se barre en sucette ! Ça me fait penser à la première fois où je t’ai vue et que je t’ai prise pour une mégère hystérique !

Je brandis mon chèque sous son nez.

- Oui, je ressemble peut-être à rien mais j’ai un chèque de 20 000 euros moi !

Son visage s’assombrit tout à coup et il me fixa sérieusement.

Je le regardai en fronçant les sourcils

- Ouaouh, quel sérieux ! Tu en fais une tête ! Je suis si moche que ça ?

 

Il ne riait plus du tout tout à coup ! Il était si sérieux ce garçon par moments !

Il essuya ma joue noircie et trempée du revers de la main et resserra son étreinte.

Il se saisit de mon visage. Il avait les mains gelées mais quand il posa ses lèvres sur les miennes, mélange de force et de douceur, ce fut si chaud, doux et tendre que je me laissai totalement faire. A quoi bon résister, je n’en avais pas envie…

Avais-je déjà été embrassée de la sorte ?

Si c’était le cas, je ne m’en rappelais plus…

Je lui rendis son baiser. Il pleuvait à verse, les passants courraient comme des fous pour se réfugier sous les porches ou dans les cafés mais moi, je ne voulais plus jamais bouger…

 

 

 

 

 

 

 

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M
tin' c'est une maladie ça de couper au moment ou ça devient vraiment interressant !
Répondre
M
<br /> Non mais ça sent la fin alors je vous ménage chère Henriette<br /> <br /> <br />