HONFLEUR
J’irai pas à Honfleur
C’est juste, juste, juste que j’ai juste peur
De te trouver trop belle sous le soleil d’Honfleur
Plus belle qu’à Paris
Où c’est facile de plus t’aimer
Alors voilà, j’irai pas à Honfleur
Eu égard à mon pov cœur
Surtout en cette saison qu’est la saison de l’amour
Pars donc avec l’autre que t’as aimé
Tout l’hiver et une partie de l’automne
Que le diable t’emporte
Toi et ton maudit Honfleur
J’irai pas à Honfleur
C’est juste, juste, juste qu’à chaque fois
Tu rejoues à l’attrape coeur
Sous le soleil pâle tu m’ensorcelles
J’oublie que t’es une sorcière
Et j’oublie qu’à chaque retour
Tu me brises le cœur
Arrête de m’appeler, de m’tourmenter
Oui, il fera beau, t’as regardé la météo de Catherine Laborde
Oui, tu porteras cette petite robe qui n’fait que s’envoler
Oui, tu me dénicheras les meilleures huîtres de la baie
Je connais ton refrain
Oui, le joueur de polo argentin n’était qu’une tocade
Non, tu voulais pas m’planter là sur le port de Honfleur
A pleurer comme un con sur ma bourriche d’huîtres
J’irai pas à Honfleur
C’est juste, juste, juste que depuis toi
J’ai le mal de mer
Rien qu’en roulant sur l’A13 j’ai le mal de mer
Alors, j’t’l’dis pas avec des fleurs
Mais non j’irai pas à Honfleur
J’irai plutôt chez ma sœur
Qu’est con mais qu’habite à Senlis
Loin de toi et d’ton sac à malices
Je suis guéri comme tu m’vois maintenant
Je suis un homme je me dois d’être fort
Et non je te ferai pas rentrer chez moi
Croix de bois, crois de fer
Par ta faute j’ai déjà été en enfer
J’ai cru tout ce que tu m’avais dit
Avec tes mimiques et ta bouche en cœur !
Tiens v’là donc maintenant qu’tu pleures
Couchée sur mon paillasson
Tu regrettes dis-tu ?
C’est que t’aurais presque l’air sincère
C’est que tu me ferais presque de la peine…
J’irai plus jamais à Honfleur
Relève toi tu vas froisser ta robe
Et pis mouche toi un peu, attache moi ces cheveux
Tiens bois un café bien chaud
J’irai plus jamais à Honfleur
Mais tu sais
On m’a dit le plus grand bien de Trouville…