Chronique campagnarde ( 7)

Publié le par Milène se déchaîne

Elle s’endormit serrée contre lui et rêva au paysage que l’on pouvait voir de la ferme. De petites parcelles de terres, des petits coteaux délimités par de jolies haies où de bonnes grosse charolaises paissaient tranquillement, la ferme où par grand beau temps son père la prenait sur ses genoux pour lui faire voir le Mont-blanc…

Pierre en se réveillant, trouva l’appartement vide. Elsa lui avait laissé un double des clefs.

Il se rendit à la faculté de lettres pour s’inscrire. Il avait obtenu une bourse de 17000 francs. Il ne savait pas exactement ce qu’il voulait faire de sa vie mais comme il avait toujours excellé en français c’était la solution la plus évidente.

Les professeurs de lettres  qu’il avait eu tout au long de son parcours scolaire avaient presque toujours été des femmes qui l’avaient encouragé à poursuivre dans cette voie car elles raffolaient de ses références cartlandiennes et de ses envolées harlequines…

Grâce à lui, elles s’envolaient un peu de leur bourgade natale et rêvaient. Elles roulaient en Ferrari sur la croisette, mouillaient leurs bikinis dans la baie de Rio de Janeiro, skiaient à Aspen aux bras de milliardaires aux dents blanches et aux manières de gentlemen. Voilà pourquoi Pierre était le chouchou de ces dames, le mieux noté et par conséquent, la tête de turc des autres garçons.

 

Il lui suffirait maintenant de trouver un travail à mi temps comme caissier ou vendeur. Il demanderait à Elsa de l’aider dans ses recherches. Elle devait avoir des relations depuis le temps qu’elle vivait à Paris. A ce propos, il ne savait pas exactement ce qu’elle faisait, elle lui avait vaguement dit qu’elle était hôtesse ou serveuse.

Lorsqu’il revint à l’appartement, elle n’était toujours pas rentrée. Il ne put s’empêcher d’ouvrir la penderie pour contempler tous les vêtements de sa cousine.

Il mit un cd de disco et, en se trémoussant, commença à se déshabiller. Il enfila une robe à paillettes argentées ultra moulante. Il rentrait dedans sans problème et, en prenant quelque pose suggestive, en conclut qu’elle lui allait à ravir.

Il monta le son et commença à se déhancher, retenant d’une main sa perruque rose. Il n’était plus dans l’appartement d’Elsa, il était sur scène, il était à Brodway, au Madison square Garden, il descendait le grand escalier du Lido et le public l’acclamait.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il sursauta et faillit crier. Un homme se tenait appuyé contre le chambranle de la porte et le regardait, un sourire aux lèvres.

- Comment êtes-vous entré ? Qui êtes vous ? demanda Pierre en enlevant sa perruque, très gêné d’avoir été ainsi surpris.

- Désolé de vous avoir fait peur. Je suis un ami d’Elsa et je suis rentré avec la clé dit il en la brandissant sous le nez de Pierre. Excusez moi poursuivit-il, je ne savais pas qu’elle avait un invité…

Pierre se laissa tomber dans le fauteuil en s’éventant.

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M
Mince, j'arrive au chapitre 7.. bon ben je cours lire le début!!!
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M
<br /> Bonjour nouveau lecteur! Que la force soit avec toi!<br /> <br /> <br />
M
ouep...travelo a Paris...il est parti pour..c'est pas un mauvais metier..si seulement il etait conscient de ce qu'il est ..
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M
<br /> C'est bambi le retour, un être asexué<br /> <br /> <br />