Chronique campagnarde ( 10 )

Publié le par Milène se déchaîne

- Ça a plutôt l’air de te plaire ? demanda Paulo à Pierre un sourire en coin

Elsa lui lança un regard si noir que Paulo recouvra son air sérieux

- Oui répondit Pierre, cette fille est tout simplement magnifique, elle est sculpturale, splendide, divine. Mais comment s’appelle t’elle ?

- Son nom de scène c’est Black Diva mais pour l’état civil c’est…

Paulo n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il se prit un violent coup de coude dans les côtes par Elsa.

- Oui et bien il est tard Pierre, on devrait rentrer, je me lève tôt demain !

Paulo rattrapa Pierre par le bras

- Au fait Pierre, j’ai discuté avec Elsa. Si tu veux toujours travailler, tu commences demain en fin d’après midi. Un peu de ménage et un coup de main au bar. Topes là ?

Pierre accepta illico encore tout troublé par ce qu’il venait de voir.

 

Quelques mois passèrent. Pierre vivait toujours chez Elsa qui n’y trouvait que des avantages. En effet, non seulement il l’aidait à payer le loyer mais en plus, il faisait le ménage, les courses et il était un excellent cuisinier. Surtout, ils avaient gardé leur complicité d’enfance intacte et Elsa ne se sentait plus seule dans la capitale.

Ils s’organisaient une petite vie bien agréable et parlaient même de prendre un plus grand appartement. Ils s’amusaient comme des petits fous, comme lorsqu’ils étaient enfants.

Quelquefois, alors qu’ils étaient couchés et que le sommeil tardait à venir, ils se mettaient à jouer à leur jeu favori, un jeu idiot qu’ils avaient inventé, un jeu absurde et sans règles, sans vainqueur ni vaincu.

Pierre adorait la prendre par surprise

- Poule au pot !

Elsa répondait du tac au tac ce qui lui passait par la tête sans chercher à comprendre.

- Moulin à café !

- Rôtissoire !

- Guatémaltèque !

- Dindonneau à chair rouge !

- Carburateur !

- Foie de porc !

- Dent de sagesse !

- Cancer des omoplates !

- Escarpin !

- Playmobil !

Ce petit jeu pouvait durer une heure et c’était des éclats de rire à n’en plus finir, de ceux qui vous font mal aux abdominaux.

Evidement après, ils étaient tellement épuisés qu’ils dormaient du sommeil du juste et se réveillaient heureux le matin.

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M
il est con ce jeu !
Répondre
M
<br /> J'ai déposé le brevet pourtant!<br /> <br /> <br />