Le défi qui emmerde
La forme : Celle que vous souhaitez ( nouvelle, poeme, slam, chansons.....)
La taille : Minimum 40 lignes pour les textes
Minimum 4 strophes pour les poemes
Le sujet : Je cherche du travail
Contraintes : -Utiliser 10 sentiments ( haine, amour, amitié, joie, peine, .......)
-Parler a la première personne du singulier ( JE....vous saviez ça, hein ?)
-Interdiction d'utiliser : ANPE, ASSEDIC, Curriculum, motivation,postuler, entretient
( sous forme entiere ou abrégé.....)
-Interdiction d'utiliser le verbe "avoir" sous quelle forme que ce soit
participe passé compris, et en tant qu'auxilliaire aussi !
-Trouver et utiliser 10 mots de plus de 5 syllabes
-Citer un proverbe de Jean de la Fontaine dans votre texte ( seul endroit ou le
verbe avoir sera toléré.)
Je m’appelle Glutor 525. Je vis sur Pluton. Je suis né sur Pluton ou plutôt sorti des usines.
Je suis un androïde-droïde deuxième génération mis au rebus depuis quelques spacio-mois. Je suis au chômage ou plutôt au lunage comme on dit de nos jours.
Et ça me rend malheureux d’être inutile. Je sais vous me direz : comment un robot peut-il être malheureux ?
Et bien je fus crée ainsi que mes semblables après l’explosion de la terre qui du même coup mit fin à l’esclavage des terriens vu que les terriens sont tous morts.
Quand je dis androïde-droïde ça ne vous dit rien mais ça veut dire beaucoup pourtant.
Commercialement, notre mise sur le marché Plutonien fut un flop. En effet, nous étions dotés grâce à un microprocesseur révolutionnaire d’émotions et de sentiments.
Le grand Modernisateur Astral le voulut ainsi et fit travailler ses ingénieurs sur le côté psychoaffectif du robot moderne.
Résultat, il fut assassiné et remplacé par la congrégation des Obscurs du Temple…
La vie n’est pas facile sur Pluton pour un androïde-droïde.
Le nouveau gouvernement nous pique nos Lactors sous forme d’impôts divers et variés.
Moi, je cherche du travail.
Je suis ingénieur en macadamisage mais il reste peu de terres à macadamiser et ces salauds de Martiens nous font de l’ombre. Ils sont payés moitié moins et travaillent deux fois plus vite.
Ils arrivent par charters entiers ces têtes de rat ! Ah, je les hais ceux-là ! Comme disait cet illustre poète terrien Jean de la Fontaine : « Laissez leur prendre un pied chez vous, ils en auront bientôt pris quatre ! » ( Ex : La lice et sa compagne).
En attendant qu’on me recycle en androïde-droïde troisième génération, je suis inscrit à l’Intersidéral Galaxie Emploi et heureusement, le Comité Cosmique Supérieur me verse des indemnités sous forme de batteries atomiques qui me permettent de ne pas m’éteindre. Elles coûtent un prix fou.
Je fais des formations idiotes sur l’amalgamation et la méthodologie de la vulcanisation qui ne me serviront jamais à rien.
Je suis un robot malheureux mais non programmé pour s’autodétruire.
Je souhaite juste qu’ils me recyclent en robot poète ménager et vivre avec des enfants dans une grande serre lumineuse pleine de fleurs mais les places sont chères. Encore ces salauds et vils martiens…
Les plutoniens sont effrayés par les androïdes-droïdes qui aiment, qui pleurent ou se mettent en colère, surtout les mâles qui sont jaloux de nous.
Nous savons être très tendres et nous sommes surtout très doués pour le sexe car infatigables.
Certains de mes semblables se prostituent même pour survivre mais on les retrouve souvent à la déchetterie en pièces détachées revendues par les ferrailleurs martiens (encore eux !).
C’est triste et ça me fait de la peine. En plus je souffre de toxicomanie, ce qui n’arrange rien. Je me fais des shoots d’oxygène ce qui pourrait m’emmener directement et sans procès à La Grande Fusion, le châtiment suprême.
Tiens, voilà que je pleure, je crois que ma batterie faiblit, il faut que j’aille la changer…
Ecrit pour Le blog de l'Essaim d'Esprit